Action prioritaire 1 : Soutien psychosocial
Fournir des ressources et offrir des services de soutien psychosocial et de sant¨¦ mentale afin de permettre ¨¤ tous les membres du personnel des Nations Unies qui en ont besoin, en particulier ceux qui sont le plus expos¨¦s, d¡¯avoir un acc¨¨s universel et ¨¦quitable ¨¤ ces services dans les 18 mois suivant l¡¯approbation de la Strat¨¦gie.
Dans la Strat¨¦gie, le soutien psychosocial est d¨¦fini comme ¨¦tant la prestation de services :
- ²¹±è±è°ù´Ç±è°ù¾±¨¦²õ, c¡¯est-¨¤-dire ? qui comprennent l¡¯acc¨¨s ¨¤ des conseils, ¨¤ un soutien psychosocial et ¨¤ des traitements de sant¨¦ mentale qui r¨¦pondent aux caract¨¦ristiques personnelles ? [d¡¯un individu] et tiennent compte des facteurs culturels, linguistiques et sociaux ;
- accessibles et permettant aux membres du personnel de ? b¨¦n¨¦ficier de services quel que soit leur lieu de travail ? ;
- qui r¨¦alisent l¡¯objectif de retour au travail, c¡¯est-¨¤-dire que le personnel participe aux programmes de retour au travail qui sont coordonn¨¦s et int¨¦gr¨¦s entre les groupes professionnels.
Soutien psychosocial - Brochure en anglais
Action prioritaire 2 : R¨¦duction de la stigmatisation
Mettre en ?uvre des modalit¨¦s de r¨¦duction de la stigmatisation et de promotion de la sant¨¦ au cours de la p¨¦riode de cinq ans, afin de renforcer les connaissances, les comp¨¦tences et le comportement de tous les membres du personnel des Nations Unies pour qu¡¯ils restent psychologiquement aptes et en bonne sant¨¦ et de veiller ¨¤ ce que les pr¨¦occupations li¨¦es ¨¤ la stigmatisation, anticip¨¦es et/ou v¨¦cues, ne constituent pas un obstacle ¨¤ la r¨¦alisation d¡¯une bonne sant¨¦ mentale et du bien-¨ºtre.
La stigmatisation peut ¨ºtre influenc¨¦e ¨¤ trois niveaux, ¨¤ savoir au niveau institutionnel, au niveau de l¡¯encadrement et au niveau individuel :
- Au niveau institutionnel, il faut prendre en compte les questions telles que l¡¯utilisation d¡¯un langage appropri¨¦, les politiques visant ¨¤ aider les personnes qui cherchent de l¡¯aide et la parit¨¦ dans le soutien aux personnes ayant re?u un diagnostic de sant¨¦ physique et mentale ;
- Au niveau de l¡¯encadrement, il est important de former les cadres ¨¤ reconna?tre et ¨¤ discuter des probl¨¨mes de sant¨¦ mentale et de bien-¨ºtre, tant ¨¤ l¡¯¨¦chelon individuel qu¡¯¨¤ l¡¯¨¦chelon de l¡¯¨¦quipe. En outre, la gestion des processus de retour au travail est un r?le essentiel pour les cadres, tant avec les autres d¨¦partements qu¡¯au sein de leurs propres ¨¦quipes ;
- Au niveau individuel, les gens doivent savoir non seulement o¨´ acc¨¦der aux services de sant¨¦ mentale et de bien-¨ºtre, mais aussi reconna?tre toute stigmatisation interne ou externe qui pourrait les emp¨ºcher de chercher de l¡¯aide.
Les contextes culturels, sociaux et institutionnels influencent la mani¨¨re dont les membres du personnel vivent et per?oivent le stress et les probl¨¨mes de sant¨¦ mentale. Cette stigmatisation influenc¨¦e par la culture, anticip¨¦e et per?ue, est courante et contribue ¨¤ la peur de reconna?tre son probl¨¨me de sant¨¦ mentale et, par la suite, de rechercher des soins de sant¨¦ mentale. Ce retard dans les soins, ou cette absence de soins, est associ¨¦ ¨¤ une faible estime de soi et ¨¤ un engagement moindre dans l¡¯emploi. Plus vite les personnes re?oivent de l¡¯aide, meilleur est le r¨¦sultat pour elles et pour l¡¯organisation.
R¨¦duction de la stigmatisation - Brochure en anglais
Actions prioritaires 3 et 4 : Un lieu de travail sain (pr¨¦vention et bien-¨ºtre)
Lancer une s¨¦rie d¡¯interventions de pr¨¦vention, fond¨¦es sur les meilleures pratiques et dont il est d¨¦montr¨¦ qu¡¯elles influent positivement sur les facteurs de protection associ¨¦s ¨¤ une bonne sant¨¦ mentale et au bien-¨ºtre et qu¡¯elles ¨¦vitent ou r¨¦duisent les dommages caus¨¦s par les facteurs de risque connus, directement et indirectement pour le membre du personnel, et/ou par l¡¯environnement dans lequel il travaille.
Mettre en place un programme de bien-¨ºtre sur le lieu de travail, assorti d¡¯une charte convenue, d¡¯un soutien pratique, de formations et de primes de reconnaissance pour les ¨¦quipes et les responsables, qui permette de cr¨¦er des lieux de travail respectueux, r¨¦silients, psychologiquement s?rs et sains ¨¤ l¡¯ONU, sur une p¨¦riode de cinq ans.
Les interventions en mati¨¨re de pr¨¦vention et de bien-¨ºtre sur le lieu de travail diff¨¨rent de la plupart des interventions car elles sont ax¨¦es sur l¡¯entit¨¦ et non sur l¡¯individu. Si le r¨¦sultat est en fin de compte appr¨¦ci¨¦ ¨¤ l¡¯aune des am¨¦liorations apport¨¦es ¨¤ l¡¯individu, les m¨¦thodes de mise en ?uvre diff¨¨rent.
Pour soutenir la pr¨¦vention et le bien-¨ºtre sur le lieu de travail, les entit¨¦s doivent tenir compte de la mani¨¨re dont nous travaillons et de l¡¯environnement dans lequel nous travaillons, ce qui se r¨¦percute sur l¡¯exp¨¦rience individuelle du lieu de travail.
Les entit¨¦s seront invit¨¦es ¨¤ identifier les facteurs de risque les plus fr¨¦quents sur le lieu de travail et les facteurs de risque les plus fr¨¦quents chez les travailleurs. Bien que ces deux concepts soient ¨¦troitement li¨¦s, ils diff¨¨rent en ce sens que les facteurs li¨¦s au lieu de travail sont dict¨¦s par l¡¯entit¨¦, tandis que les facteurs li¨¦s au personnel sont des comportements individuels fond¨¦s sur les d¨¦sirs, les besoins ou les contraintes per?us sur le lieu de travail.
Le personnel des Nations Unies signale des facteurs de risque sur le lieu de travail autour de trois th¨¨mes principaux : le manque de temps, le manque de ressources et le manque de contr?le sur l¡¯emploi/la carri¨¨re. Les facteurs de stress au travail sont souvent les r¨¦sultats comportementaux des facteurs de stress primaires ¨¦num¨¦r¨¦s ci-dessus et peuvent ¨ºtre modifi¨¦s par des m¨¦canismes d¡¯adaptation soutenus par l¡¯entit¨¦ et le personnel d¡¯encadrement. Ces facteurs de stress comprennent le fait de travailler en dehors des heures de travail normales, le fait de se sentir oblig¨¦ d¡¯¨ºtre en ligne ou disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 et la volont¨¦ de mieux ¨¦quilibrer vie professionnelle et vie priv¨¦e.
Les facteurs de stress au travail et de stress sur les travailleurs sont souvent ¨¦troitement li¨¦s. Les am¨¦liorations enregistr¨¦es dans un domaine peuvent conduire ¨¤ des gains dans l¡¯autre et, souvent, des progr¨¨s peuvent ¨ºtre r¨¦alis¨¦s simultan¨¦ment. L¡¯un des moyens d¡¯y parvenir est de mettre en place des programmes de formation ¨¤ l¡¯intention des cadres et du personnel sur les avantages, en termes de bien-¨ºtre, d¡¯attentes et de limites claires dans le domaine de l¡¯harmonisation de la vie professionnelle et de la vie priv¨¦e. Comme autres domaines de formation, on peut citer la gestion du stress (li¨¦ au travail ou autre), des styles de communication sains et des conversations ouvertes et opportunes sur les plans et les objectifs de carri¨¨re.
Un lieu de travail sain - Brochure en anglais
Action prioritaire 5 : Assurances
Achever, dans un d¨¦lai de deux ans, l¡¯examen des r¨¦gimes d¡¯assurance maladie et de protection sociale des Nations Unies (pour l¡¯invalidit¨¦ et l¡¯indemnisation), afin d¡¯assurer une couverture ¨¦quitable de la sant¨¦ mentale et de veiller ¨¤ ce que les prestations soient ad¨¦quates, acceptables et appropri¨¦es.
Les organisations et les individus ont besoin d¡¯une assurance maladie de qualit¨¦ pour optimiser leur sant¨¦ psychologique. Des r¨¦seaux ad¨¦quats, des niveaux de couverture acceptables et des m¨¦canismes de prestation ²¹±è±è°ù´Ç±è°ù¾±¨¦²õ permettent au personnel de demander de l¡¯aide en cas de besoin. Si la couverture de l¡¯assurance li¨¦e aux maladies physiques est bien comprise, atteindre la parit¨¦ en mati¨¨re de sant¨¦ mentale peut s¡¯av¨¦rer difficile. Lorsque les organisations ne couvrent pas suffisamment les soins de sant¨¦ mentale, elles exercent une discrimination ¨¤ l¡¯encontre des personnes qui ont besoin de cette aide.
Cette discrimination est involontaire. Elle est souvent noy¨¦e dans les petits caract¨¨res des seconds avis, des plafonds de s¨¦ances, des barri¨¨res linguistiques et des frais ¨¤ la charge du b¨¦n¨¦ficiaire. Si l¡¯on ajoute ¨¤ cela un probl¨¨me de sant¨¦ mentale, on risque de perdre l¡¯occasion d¡¯une intervention pr¨¦coce qui permettrait d¡¯¨¦conomiser de l¡¯argent. C¡¯est pourquoi il est imp¨¦ratif que le syst¨¨me des Nations Unies r¨¦vise, simplifie et normalise ses r¨¦gimes d¡¯assurance maladie en ce qui concerne la sant¨¦ mentale, le bien-¨ºtre et l¡¯invalidit¨¦.
Sur la base d¡¯une ¨¦tude r¨¦alis¨¦e par le groupe de travail des Nations Unies sur l¡¯assurance maladie et d¡¯une enqu¨ºte sur les prestations de sant¨¦ servies par les employeurs men¨¦e par la Kaiser Family Foundation, les actions suivantes ont ¨¦t¨¦ d¨¦finies pour ¨ºtre examin¨¦es dans le cadre du plan d¡¯action de votre entit¨¦.
Assurances - Brochure en anglais
Action prioritaire 6 : Contr?le de la qualit¨¦
Cr¨¦er des syst¨¨mes pour permettre et superviser la s¨¦curit¨¦ et la qualit¨¦ des programmes de soutien psychosocial.
Comme le souligne le Groupe d¡¯int¨¦r¨ºt des conseillers du personnel charg¨¦s de la gestion du stress dans son rapport intitul¨¦ ? Guidance on Professional Standards for UN Counsellors ? (Lignes directrices sur les normes professionnelles pour les conseillers de l¡¯ONU), l¡¯ONU s¡¯est engag¨¦e ¨¤ garantir la qualit¨¦ et le perfectionnement professionnel continu de ceux qui r¨¦pondent aux besoins psychosociaux du personnel des Nations Unies. ? Des normes minimales pour les conseillers sont essentielles pour assurer la protection du personnel et faire en sorte que les personnes employ¨¦es comme conseillers soient comp¨¦tentes pour exercer et travaillent selon les normes ¨¦thiques les plus ¨¦lev¨¦es. ?
En raison de la diversit¨¦ des comp¨¦tences culturelles requises par l¡¯ONU, tous les conseillers ne sont pas form¨¦s dans des pays dot¨¦s de commissions nationales d¡¯agr¨¦ment ou d¡¯accr¨¦ditation. En cons¨¦quence, le Groupe d¡¯int¨¦r¨ºt des conseillers du personnel charg¨¦s de la gestion du stress a d¨¦fini des normes internes qui contribueront ¨¤ garantir la qualit¨¦ des prestataires. Les normes peuvent ¨ºtre examin¨¦es en d¨¦tail dans le document du Groupe intitul¨¦ ? Guidance on Professional Standards for UN Counsellors ?.
Pour r¨¦sumer :
- L¡¯obtention d¡¯une licence ou d¡¯une certification est souhait¨¦e
- L¡¯adh¨¦sion ¨¤ une organisation professionnelle est accept¨¦e dans certaines circonstances
- Une voie de rechange est n¨¦cessaire lorsque les voies susmentionn¨¦es ne sont pas disponibles
En plus de s¡¯assurer que les prestataires ont les comp¨¦tences n¨¦cessaires pour pratiquer de mani¨¨re efficace et ¨¦thique, une formation continue est n¨¦cessaire pour garantir que les programmes mis en ?uvre r¨¦pondent aux normes internationales. Conform¨¦ment aux lignes directrices du Groupe d¡¯int¨¦r¨ºt des conseillers du personnel charg¨¦s de la gestion du stress, il faut au moins 20 heures par an de formation continue dans le domaine de la sant¨¦ mentale. Pour garantir le maintien de ces normes, une ¨¦valuation continue devrait ¨ºtre pr¨¦vue dans une structure pr¨¦existante telle que les ¨¦valuations annuelles des performances.
Contr?le de la qualit¨¦ - Brochure en anglais